mercredi 29 mai 2013

Forge de marteaux - perçage des œillets !

Le matin en arrivant, conciliabule.... On a pas mal de choses à faire, et faudrait pas les faire à l'envers !


Alors on commence par faire des tests... Bonne nouvelle, la rondelle prélevée sur l'essieu de camion a pris la trempe, elle est plus dure que l'enclume !


Et pour les morceaux qu'il est prévu de couper dans le vérin de Pierre, on connaît déjà la réponse, puisque ce tas à riveter a été forgé dans l'extrémité du vérin en question.... Le tas, lui aussi, est plus dur que l'enclume !


Comme on n'a pas de pinces suffisamment énormes pour tenir le morceau, on lui soude un trainard, comme si on allait faire du damas de bulldozer ;-) Il a fallu faire la soudure en légère surintensité pour s'attaquer à une telle épaisseur, d'où les projections disgracieuses... Mais avec ça, au moins on ne risque pas de le perdre dans les braises, notre engin de 25 kilos !


D'ailleurs pour être 100% sûrs de ne pas le perdre, on y a mis une ficelle de sécurité, car on ne sait jamais ce qui pourrait arriver... Mais là, on ne donnera pas de détails sur cette astuce technique, car il paraît que cette technologie est déjà brevetée... Entreprises Tampax, connais pas...  ;-)


Allez, on chauffe le  machin...





On teste le burin du camarade Pierrot !


Eh bien... ça coupe !


Pour ce qu'il reste... Quelques coups de marteau dans un sens, dans l'autre...


Et ça tombe tout cuit dans la pince !


La grande classe, nan ?! Vinh râle toujours parce que je ne rentre pas dans son viseur, alors j'ai essayé de faire un effort... Pas sûr que c'était une bonne idée !


C'est le moment de reprendre des forces... car la journée n'est pas finie !


Ne pas oublier de commencer à percer l'œillet quand le futur marteau est encore au bout de la barre, c'est bien plus simple que quand il est libre sur l'enclume, prêt à sauter à la figure du premier venu ! 


Au fait... La p'tite fille aux allumettes, c'est moi !


Pareil, œillet entamé sur la "barre"...



Une fois que c'est coupé, on peut tout mettre à chauffer en même temps... Pratique !


Ensuite, test du burin à œillets version Kromagnon... ça rentre ! Une des nombreuses choses qu'on aura apprises au cours de cette session marteaux, c'est que le meilleur moyen de ne pas coincer le burin dans l'oillet, c'est d'alterner un passage avec un burin très aigu qui rentre fort, et un passage avec un burin plus trapu qui va rentrer moins vite mais va plus écarter l'œillet. Houla, je ne sais pas si c'est très clair, ce que je raconte là... 



Parfois, c'est l'accident... La forge s'est écroulée sur les marteaux ! Mais pas de panique, même rouges, ils ont la tête dure !


On déblaie, et on continue...


La hotte a été vandalisée ;-)


Mais on a nos trois futurs marteaux, avec des œillets bien entamés !


Le lendemain, on s'y remet de bon cœur ! Pierre n'est pas là, on va devoir se débrouiller tout seuls !



En voici un de traversé...



Pause... Si vous oubliez vos baguettes, mais que vous avez une machette vietnamienne et une bambouseraie pas loin, alors vous êtes sauvés ;-)


Et voici le deuxième ! Pour le troisième, on va attendre le retour de Pierre, qui tient à le faire lui-même... ça se comprend, ce n'est pas tous les jours qu'on se forge un outil qui devrait durer plus que nos vies !


Achtung, Kromagnon is watching you....



Après cet échauffement, on s'est forgé un burin pour agrandir les œillets...


Pressé de refroidir et de tester !


Le premier objet forgé par la taillanderie Vikro, forgé à deux, doublement poinçonné !!


Par contre, quand on forge du gros, les chauffes prennent un certain temps... Le temps de se désécher un peu, mais ça reste gérable !


Bim !


On va s'arrêter là, c'est déjà pas mal pour la taille du marteau...



C'est plutôt propre, pour un trou percé au burin, et sans marteau-pilon, hein !



Allez, pour finir, le proferpe du chour...


Demain, on forge les tables et les pannes, et on trempe !

mardi 28 mai 2013

Forge de Marteaux - Coupe à chaud au burin !

On avait dit qu'on allait le faire, alors on pouvait difficilement reculer !
Pour commencer, préchauffage de l'enclume, en douceur car c'est sensible ces petites bestioles là...

Puis refroidissement, car il ne faut pas abuser non plus... Quand cette masse de 70 kilos est chaude jusqu'au pied à ne plus pouvoir la toucher, c'est le moment de l'arroser... D'ailleurs, si elle pouvait pousser un peu.... Eh oui, je pèse plus que mon enclume, ça ne va pas du tout !!


Et on apprécie, c'est pas tous les jours qu'on a l'eau chaude à l'atelier !


Au fait... On les a chauffées comment ?! Mais en forgeant des burins de coupe !


Celui-ci est un peu long pour percer des œillets, mais bon... C'est la vie ! On lui trouvera bien un autre usage !


Hmm... Mouais ! Sans commentaire...


On s'est donc retrouvés avec un joli tas de burins...



Pour la pause, on s'est enfourné un bon plat de goop, 75% végétaline (quelle horreur) et 25% parafine (pas mieux !)...


On a laissé gratiner tranquillement...


Puisqu'on était occupés par l'apéro ! Champagne de sureau made in Pierre... Boire des fleurs, c'est vraiment la classe internationale !


Feu magique... ou comment dézinguer un boulon, au sens propre du terme !


Et on est passés aux choses sérieuses... Vous vous souvenez de ces trucs ?!


On les a enfin mis à cuire !



Et BIM ! Un grand coup sur le bout !!


Il y en a encore sur les forums qui vont dire qu'on est des branleurs ;-)




Travail d'équipe...


C'est un peu plus dur à couper que du saucisson, mais pas tant que ça... On s'habitue vite !


Petit à petit...


Le burin fait son nid !


Saktouk !


Un joli marteau de 3k300... Reste plus qu'à percer l'œillet... Pas de problème, on s'est échauffés !



Quand on oublie d'enlever le tablier avant de se rhabiller, c'est signe que la journée a été rude ;-)


Suite des opérations : terminer de saucissonner tout ça, plus les vérins de bulldozer qui devraient bientôt arriver, percer les œillets, forger pannes et tables, tremper... De quoi s'amuser encore un peu !!

A suivre !