jeudi 28 février 2013

Tutoriel injecteur de gaz !

Comment faire un injecteur pour une forge à gaz, rapidement et à peu de frais ? Mais c'est très simple !!

Vous allez à la déchetterie... Vous trouvez une vieille cuisinière à gaz, et après avoir rapidement prié pour le salut de son âme, vous la défoncez à grands coups de pieds pour lui ouvrir les entrailles !

Ce que vous cherchez, c'est ça :


Ce truc bizarre sert à faire le mélange air / gaz qui vient s'enflammer sous votre cafetière... Pas très utile pour nous ! La pièce qu'il nous faut, c'est le petit gicleur en laiton... Choisir de préférence celui d'un feu de petite taille, les autres ont un trou beaucoup trop grand.


Là, le plus dur est déjà fait ! Ensuite, il suffit de prendre un tube en cuivre de 8mm, de le braser dans un tube de 10, et de limer le filetage du gicleur pour pouvoir le mettre au bout de l'ensemble. Si vous êtes équipés, vous pouvez aussi fileter l'intérieur du tube pour y visser le gicleur, c'est plus propre. Diamètre 7 si je me souviens bien...


Brasure du gicleur au bout du tube...


Et voilà ! Un gicleur de compèt' pour trois fois rien, juste de la bonne taille pour entrer dans une réduction 3/4 vers 10mm, avec une partie pour raccorder un flexible d'arrivée de gaz.


Plus qu'à fixer le tout sur un brûleur type michelS, et à lui faire cracher les flammes de l'enfer ;-)


Mais comme je n'ai pas autant de matériel, fallait simplifier !

mardi 26 février 2013

Encore un narbre !

Un beau soir un couteau se promène
Dans la chambre il ouvre la porte
Descend la rue et plante un cerisier
Si j'ai goûté le sang sur sa bouche
C'est un coeur il aimait sa victime
Je jure je pas tué non...

Têtes Raides, Trumpet Song, Fleur de yeux, 1993.


Est-ce que ça vous rappelle quelque-chose ?! Bon hier soir, par une nuit de pleine lune, ce n'était pas un couteau qui se baladait, mais une scie, et ce n'était pas dans la rue mais derrière une bretelle d'autoroute de la plaine d'Alsace !

Objectif du raid, rapporter un échantillon des arbres qui poussent le long de la bretelle, et qui me semblaient bien être des cornouillers mâles ! Donc, ce n'était pas non plus un cerisier... Par contre, il est vrai que je ne l'ai pas tué, il était déjà coupé !


Mais le cornouiller, c'est quoi ?!

D'après Wikipédia :

Le cornouiller mâle ou cornouiller sauvage (Cornus mas) est une espèce de cornouiller originaire du sud de l'Europe et de l'Asie.

L'espèce doit son nom latin (cornu = corne) au fait que son bois est dur comme la corne. On rencontre le cornouiller mâle plutôt dans l'est de l'Europe et au Proche-Orient. Il est peu répandu en France. Il est parfois appelé cornier ou fuselier.

Le bois est dur, élastique et droit ; il était autrefois prisé pour la fabrication de flèches et de javelots, d'engrenages, de rayons de roues ou de manches d'outils.


Eh oui, voilà pourquoi ! Les futurs marteaux forgés vont avoir des manches de qualité...


On m'en avait donné un morceau il y a quelques mois (merci Manu), celui qui est posé contre la roue avant, et qui servira à faire le manche de mon prochain marteau perso. Mais jusque-là, je ne savais pas où en trouver... Problem solved ! Il y en a un gisement entier, et je ne me gênerai pas pour en couper : récemment la DDE a exterminé des centaines de ces arbres à la tronçonneuse et à la pelle mécanique...


C'est là qu'on voit tout l'intérêt d'avoir un peu de matériel dans ses poches... Si si, 20 centimètres, ça rentre sans problème, même dans une poche de pantalon ;-)


Ce grand morceau légèrement courbe remplacera avantageusement ce qu'il reste de ce manche de hachette, trouvée dans la benne à ferraille de la déchetterie...


Malheureusement, avant de pouvoir utiliser le bois, il va falloir passer par la case séchage... On sort alors le bon vieux réchaud japonais et la casserole de parafine...


... pour enduire les bouts, évitant ainsi que le bois fende à cause d'un séchage trop rapide.


Pour celui-ci, je reconnais que c'est un peu tard ! Mais qui ne tente rien...


Programme de la prochaine nuit de pleine lune : retourner en chercher deux ou trois tonnes !!

Allez, un bonus pour la route...


lundi 25 février 2013

Cadeaux...qui piquent !

Ca y est, j'ai enfin reçu le colis que Vinh m'avait adressé après mon stage chez lui en janvier, en retour de mon paquet terroriste contenant une bombe artisanale vosgienne de gros calibre, un munster fermier au lait cru !!

Voici ce que j'y ai trouvé... Vous pouvez voir que le personnage n'a pas peur de donner dans la provocation !


Un couteau en céramique ! L'hérésie totale ! Le comble de la bêtise !! Bon, heureusement, à part la "lame" (blasphème), tout est orange fluo dans ce "couteau"... Alors je l'accepte, mais j'étais à deux doigts de me vexer. Tout de même, vous voyez de quelle manière ce salaud le maître encourage ses stagiaires ?! "Tiens, d'ici à c'que tu saches forger, avec ça au moins tu pourras couper ta purée..."


Bien évidemment, ça ne va pas en rester là... Chez les forgerons, règne la loi du talion !

Je ne manquerai donc pas de lui transmettre ce trésor unique, sorti pour l'occasion de mon tiroir à merveilles.

Couteau de collection, récupéré dans la poubelle d'un restaurant chinois, lame en inox bas de gamme, manche en bois pourri, apparemment aiguisé à la meuleuse par un commis de cuisine bourré !


On va voir si le Grand Manitou des lames et des cailloux maîtrise aussi bien l'aiguisage qu'il se plaît à le dire...

Niark niark niark ;-)

samedi 23 février 2013

Le point sur l'atelier...

Bon, le fromage c'est sympa, mais parlons un peu de choses sérieuses !

Les billots de Vinh ont été rapatriés. Encore une bonne chose de faite, et pas des moindres ! Heureusement, tracteurs et remorques étaient de la partie, on a apprécié les différents coups de main... Le plus gros des billots dépasse les 150 kilos...


C'est plus confortable avec quelques meubles !


Sur cette photo on peut voir deux grandes nouveautés ! Alors ?!


Allez, on zoome !

J'entends d'ici les hurlements des pros de l'électricité ! Pas de panique, c'est provisoire, l'urgence était de poser la première prise pour pouvoir faire le reste !


Déformation professionelle : on n'a pas pu s'empêcher de fixer le robinet à l'aide d'une platine forgée. Cette vieille lime ne s'attendait sûrement pas à passer ainsi à la postérité !


L'eau qui circule dans ces tuyaux est captée juste à côté dans la montagne... Quand on vous disait qu'on allait tremper à l'eau de source !


D'ailleurs, quand on doit fixer un robinet au mur et qu'on n'a pas de chevilles, on fait quoi ?! Ben, facile, on se les taille à la machette !




Une première FaG installée provisoirement dans un coin, en attendant de construire la hotte pour les vraies forges...


Et pour finir, un bon coup de balayette...


... pour remplir la vallée de poussière, et se sentir encore plus privilégiés sur les hauteurs ;-)


Mission accomplie, objectifs atteints (il reste encore quelques toiles d'araignées, mais bon...), alors l'homme de l'ombre est passé...


... nous apporter la clé de l'atelier, ce symbole bien mérité !


jeudi 21 février 2013

Expérimentations fromagères...

Tout a commencé avec un litre de lait, qui devait donner du fromage blanc censé nous fournir une excuse pour engloutir la merveilleuse gelée de coings apportée par M&X, les laborantins photographistes des sommets du bout du monde de la Lozère...

Et, comme à chaque fois qu'on veut absolument réussir quelque-chose du premier coup, bien évidemment, ça a raté ! Le fromage blanc est donc devenu fromage tout court, on verra bien ce que ça peut donner... Avec un peu de chance, le Munster des Cévennes est né !



Le fameux lait... Du vrai lait de vraie vache de vraie ferme ! Pour plus d'infos : http://www.bienvenue-a-la-ferme.com/languedoc-roussillon/ferme-gaec-des-rousses-187209/


Du coup, comme on était lancés, on s'est dit qu'on pouvait vraiment faire du frometon ! Fini le "fromage" de supermarché, couvert de moisissure en bombe... On en veut du vrai !

Pas besoin de beaucoup de matériel... des faisselles pour égoutter le petit lait et ne garder que le fromage, quelques gouttes de présure, un peu de jus de citron, et c'est à peu près tout !


Ah si, une casserole, ça aide, quand-même !


Un passage dans la machine magique...


Et quelques heures plus tard, on est déjà proche du démoulage !


Quelques bonnes choses à rajouter... Poivre noir, poivre vert, ail, et piment du Cameroun, au goût très particulier, rapporté en sac à dos par Matthieu.


Va falloir affiner un peu tout ça avant d'y goûter... Pas sûr qu'on résiste bien longtemps !


Et après le démoulage et le retournement de haute voltige...


Mais je ne m'inquiète pas trop, j'ai trouvé la technique ultime pour être sûr de ne pas les dévorer : fuir ! Quitter la maison pour plusieurs jours ! C'est la seule solution... ça tombe bien, j'ai un voyage à faire, maintenant que l'atelier commence à être opérationnel, je vais aller chercher mon enclume et mes marteaux en Alsace... Cette fois-ci, on va vraiment pouvoir s'y mettre !

Rendez-vous dans une semaine pour voir le résultat...

mardi 19 février 2013

La benne cirée

Les travaux de l'atelier avancent petit à petit... On arrive à l'étape des tuyaux de flotte et des câbles électriques, c'est à dire beaucoup de boulot pour un résultat, comment dire... pas spectaculaire !

Mais bon, on vous tiendra quand-même au courant de l'évolution des choses.

En attendant, j'ai fouillé dans les archives pour vous montrer comment on bosse...  C'est mieux quand ça swingue ;-)



lundi 18 février 2013

Balade en Cévennes

Aujourd'hui, sortie dans le grand terrain de jeu du forgeron. L'humeur est à la chasse... au genévrier ! Encore lui, me direz-vous... C'est vrai, mais on n'y peut rien, s'il avait moins de qualités, on lui ficherait la paix !

Une colonie a été repérée...


Et le pisteur en chef, après inspection d'un individu, décide que la journée est trop belle pour une sanglante bataille, et propose de fonctionner en charognards, en s'attaquant seulement aux vieillards secs sur pied...


Commence alors une traque méthodique, truffe au ras du sol... Au passage on découvre beaucoup d'autres choses ; en Lozère, même les cailloux sont beaux ;-)



Alors là, rien à voir. Cherchons encore !


Là oui, cette fois, c'est bien le bois recherché... Malheureusement, on arrive trop tard, un outil tranchant nous a précédé...


Là, on s'éloigne à nouveau. Par contre, ça laisse présager de très bonnes nouvelles pour l'automne prochain !


Celui-ci est trop vert...


Celui-là trop petit ! On vous avait prévenus, le forgeron a un sale caractère, et en plus il est difficile ! 



Mais il n'a pas peur du boulot. Et du bouleau non plus... Bon d'accord, elle était facile, celle-là...


Et subitement, le chasseur tombe nez-à-nez avec sa proie. En une minuscule fraction de seconde, la scie Opinel n°18 est dégainée, et l'arbre s'abat avec fracas, terrassé par le forgeron victorieux ! Apparemment, ça coupe fort...


Vinh n'a pas choisi le plus petit... C'est ça d'avoir une grande gueule bouche !


Reste plus qu'à trimbaler la récolte jusqu'au char, en faisant semblant de crouler sous trois tonnes de bûches ! Hé oui, on vous révèle encore un secret des coulisses : le bois sec sur l'épaule, bah ça ne pèse pas bien lourd, mais bon, faut bien se faire une réputation, non ?!


Ce qui est sûr, c'est que le Kromagnon ne va pas avoir trop de mal à s'acclimater en Lozère... Des feuilles de chêne et des genêts au bord d'une petite route, de quoi se rappeler une enfance ensoleillée dans le Périgord...