Un beau soir un couteau se promène
Dans la chambre il ouvre la porte
Descend la rue et plante un cerisier
Si j'ai goûté le sang sur sa bouche
C'est un coeur il aimait sa victime
Je jure je pas tué non...
Têtes Raides, Trumpet Song, Fleur de yeux, 1993.
Est-ce que ça vous rappelle quelque-chose ?! Bon hier soir, par une nuit de pleine lune, ce n'était pas un couteau qui se baladait, mais une scie, et ce n'était pas dans la rue mais derrière une bretelle d'autoroute de la plaine d'Alsace !
Objectif du raid, rapporter un échantillon des arbres qui poussent le long de la bretelle, et qui me semblaient bien être des cornouillers mâles ! Donc, ce n'était pas non plus un cerisier... Par contre, il est vrai que je ne l'ai pas tué, il était déjà coupé !
Mais le cornouiller, c'est quoi ?!
D'après Wikipédia :
Le cornouiller mâle ou cornouiller sauvage (Cornus mas) est une espèce de cornouiller originaire du sud de l'Europe et de l'Asie.
L'espèce doit son nom latin (cornu = corne) au fait que son bois est dur comme la corne. On rencontre le cornouiller mâle plutôt dans l'est de l'Europe et au Proche-Orient. Il est peu répandu en France. Il est parfois appelé cornier ou fuselier.
Le bois est dur, élastique et droit ; il était autrefois prisé pour la fabrication de flèches et de javelots, d'engrenages, de rayons de roues ou de manches d'outils.
Eh oui, voilà pourquoi ! Les futurs marteaux forgés vont avoir des manches de qualité...
On m'en avait donné un morceau il y a quelques mois (merci Manu), celui qui est posé contre la roue avant, et qui servira à faire le manche de mon prochain marteau perso. Mais jusque-là, je ne savais pas où en trouver... Problem solved ! Il y en a un gisement entier, et je ne me gênerai pas pour en couper : récemment la DDE a exterminé des centaines de ces arbres à la tronçonneuse et à la pelle mécanique...
C'est là qu'on voit tout l'intérêt d'avoir un peu de matériel dans ses poches... Si si, 20 centimètres, ça rentre sans problème, même dans une poche de pantalon ;-)
Ce grand morceau légèrement courbe remplacera avantageusement ce qu'il reste de ce manche de hachette, trouvée dans la benne à ferraille de la déchetterie...
Malheureusement, avant de pouvoir utiliser le bois, il va falloir passer par la case séchage... On sort alors le bon vieux réchaud japonais et la casserole de parafine...
... pour enduire les bouts, évitant ainsi que le bois fende à cause d'un séchage trop rapide.
Pour celui-ci, je reconnais que c'est un peu tard ! Mais qui ne tente rien...
Programme de la prochaine nuit de pleine lune : retourner en chercher deux ou trois tonnes !!
Allez, un bonus pour la route...
t'y es vraiment allé a vélo?
RépondreSupprimer"euh bonjour m'sieur l'agent, c'est rien c'est rien, jramassais juste un manche de marteau !"
....
Mais bien sûr ! Ces bonnes vieilles bécanes, ça passe partout, ça casse jamais, ça crève même pas !
SupprimerAvec ça, à part en hélico, personne me suit !
sympa ce bois en apparence, tu m'en met un peu de côté pour quand je viens ??
RépondreSupprimeron pourra faire un échange...
merci..
jo
Pas de problème ! Enfin... si j'arrive à faire ma récolte sans être emprisonné par la DDE ;-)
SupprimerMais bon avec ma veste orange, et un cône de chantier à côté du vélo, ça devrait le faire !
il ressemble beaucoup à l'aubépine, au niveau de l'écorce, c'est une jumelle..
RépondreSupprimerc'est aussi un bois dur et fin au tournage...
bonne récolte !! :)
Récolte faite... on va pouvoir faire du troc ;-)
RépondreSupprimerC'est clair que ça ressemble beaucoup à l'aubépine !
L'écorce, et les fruits aussi... J'ai entendu beaucoup de bien de ce bois il y a deux ans au fin fond de la Bourgogne, et depuis j'en cherchais désespérément... Je ne pensais vraiment pas en trouver à dix bornes de chez moi !! Ah ben nan c'est vrai, j'ai déménagé !!
cool !! il faudra que tu me dise ce qui t’intéresse... sachant que je suis tourneur sur bois amateur... du bois ?? autre chose ?? merci...
RépondreSupprimerjo
jusque dans les années 80, y avait rue de Lappe dans le Faubourg st antoine un auvergnat qui tenait une boutique de manches d'outils, je lui avait acheté quelques manches en cornouiller pour réemmancher quelques marteaux. Ou est passé mon vieux Paris?
RépondreSupprimerEh oui, de nos jours on ne travaille plus, alors plus besoin de manches d'outils, place au tertiaire et aux boutiques de luxe !! Bah, peut-être qu'un jour il n'y aura plus trop de pétrole, et de nouveau des manches ;-)
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