Le matin en arrivant, conciliabule.... On a pas mal de choses à faire, et faudrait pas les faire à l'envers !
Alors on commence par faire des tests... Bonne nouvelle, la rondelle prélevée sur l'essieu de camion a pris la trempe, elle est plus dure que l'enclume !
Et pour les morceaux qu'il est prévu de couper dans le vérin de Pierre, on connaît déjà la réponse, puisque ce tas à riveter a été forgé dans l'extrémité du vérin en question.... Le tas, lui aussi, est plus dur que l'enclume !
Comme on n'a pas de pinces suffisamment énormes pour tenir le morceau, on lui soude un trainard, comme si on allait faire du damas de bulldozer ;-) Il a fallu faire la soudure en légère surintensité pour s'attaquer à une telle épaisseur, d'où les projections disgracieuses... Mais avec ça, au moins on ne risque pas de le perdre dans les braises, notre engin de 25 kilos !
D'ailleurs pour être 100% sûrs de ne pas le perdre, on y a mis une ficelle de sécurité, car on ne sait jamais ce qui pourrait arriver... Mais là, on ne donnera pas de détails sur cette astuce technique, car il paraît que cette technologie est déjà brevetée... Entreprises Tampax, connais pas... ;-)
Allez, on chauffe le machin...
On teste le burin du camarade Pierrot !
Eh bien... ça coupe !
Pour ce qu'il reste... Quelques coups de marteau dans un sens, dans l'autre...
Et ça tombe tout cuit dans la pince !
La grande classe, nan ?! Vinh râle toujours parce que je ne rentre pas dans son viseur, alors j'ai essayé de faire un effort... Pas sûr que c'était une bonne idée !
C'est le moment de reprendre des forces... car la journée n'est pas finie !
Ne pas oublier de commencer à percer l'œillet quand le futur marteau est encore au bout de la barre, c'est bien plus simple que quand il est libre sur l'enclume, prêt à sauter à la figure du premier venu !
Au fait... La p'tite fille aux allumettes, c'est moi !
Pareil, œillet entamé sur la "barre"...
Une fois que c'est coupé, on peut tout mettre à chauffer en même temps... Pratique !
Ensuite, test du burin à œillets version Kromagnon... ça rentre ! Une des nombreuses choses qu'on aura apprises au cours de cette session marteaux, c'est que le meilleur moyen de ne pas coincer le burin dans l'oillet, c'est d'alterner un passage avec un burin très aigu qui rentre fort, et un passage avec un burin plus trapu qui va rentrer moins vite mais va plus écarter l'œillet. Houla, je ne sais pas si c'est très clair, ce que je raconte là...
Parfois, c'est l'accident... La forge s'est écroulée sur les marteaux ! Mais pas de panique, même rouges, ils ont la tête dure !
On déblaie, et on continue...
La hotte a été vandalisée ;-)
Mais on a nos trois futurs marteaux, avec des œillets bien entamés !
Le lendemain, on s'y remet de bon cœur ! Pierre n'est pas là, on va devoir se débrouiller tout seuls !
En voici un de traversé...
Pause... Si vous oubliez vos baguettes, mais que vous avez une machette vietnamienne et une bambouseraie pas loin, alors vous êtes sauvés ;-)
Et voici le deuxième ! Pour le troisième, on va attendre le retour de Pierre, qui tient à le faire lui-même... ça se comprend, ce n'est pas tous les jours qu'on se forge un outil qui devrait durer plus que nos vies !
Achtung, Kromagnon is watching you....
Après cet échauffement, on s'est forgé un burin pour agrandir les œillets...
Pressé de refroidir et de tester !
Le premier objet forgé par la taillanderie Vikro, forgé à deux, doublement poinçonné !!
Par contre, quand on forge du gros, les chauffes prennent un certain temps... Le temps de se désécher un peu, mais ça reste gérable !
Bim !
On va s'arrêter là, c'est déjà pas mal pour la taille du marteau...
C'est plutôt propre, pour un trou percé au burin, et sans marteau-pilon, hein !
Allez, pour finir, le proferpe du chour...
Demain, on forge les tables et les pannes, et on trempe !